7 et 8 juin, Bastia - Nice - Calvi
à bord du Corsica Victoria
J'embarque à bord du Corsica Victoria à la tombée de la nuit. Les Mega Express et Mega Smeralda accostent devant nous au port de Bastia, qui voit transiter des milliers de passagers ce soir, pour Toulon, Nice, Savone, ou Livourne.
Nous partons pour Nice vers 20h30, nous profitons ainsi des couleurs chaudes du coucher de soleil le long du Cap Corse. Le Corsica Victoria, ex-"Gotland", construit en Yougoslavie en 1973, fait donc route à faible vitesse pour nous mener à Nice le lendemain matin... |
Départ à la tombée de la nuit
Le deuxième port à passagers de France est bien jaune ce soir, trois Corsica Ferries y sont présents : le Mega Smeralda qui arrive de Nice et partira pour Toulon, et le Mega Express qui vient et repartira pour Savone, ainsi que notre Corsica Victoria bien sûr.
Dernières lueurs de ce 7 juin
On retrouve le charme des passerelles extérieures, rétrogrades, désuètes diront certains, mais tellement agréables dans ces conditions ! Les nouveaux navires sont très majoritairement construits avec des passerelles fermées, ainsi le Commandant et le pilote restent au sec durant les manœuvres pluvieuses.
Le lendemain matin, nous assistons au lever de soleil sur la Côte d'Azur. L'horizon est brumeux, ce qui offre des couleurs originales.
Il fait frais ; nous accostons à Nice peu après 7h. La vieille ville franco-italienne se réchauffe rapidement, dès que les premiers rayons de soleil frappent... Le Commandant du vieux ferry exécute sa manœuvre dans le calme et la fraicheur matinale. Enfin, nous embarquons près de 900 passagers à destination de Calvi, une des nombreuses perles de la Balagne, au Nord-Ouest de l'île. |
Le soleil se lève derrière la brume, le long de la Côte d'Azur
Le soleil se lève très tôt, d'une part parce que nous sommes à l'extrême-ouest du pays, et également puisqu'il n'y a alors évidemment pas de montagne pour le masquer. Ainsi, à 5h30 à peine, la mer et le ciel se teignent de rose et de orange.
Les passagers les plus matinaux assistent au spectacle...
Les passagers les plus matinaux assistent au spectacle...
Accostage à Nice
Assisté par le Primo Ufficiale (équivalent du Second en France) et le pilote, le Commandant exécute son "créneau" précautionneusement et accoste son navire au Quai du Commerce. Deux navires de croisière sont déjà au port : l'Arethusa de la Grand Circle Cruise Line, habitué de Bastia, et l'Aegean Odyssey, mis à l'eau quasiment la même année que le Corsica Victoria.
Une heure environ après notre arrivée sur le continent, nous quittons donc Nice pour faire route à vive allure vers la Balagne.
Peu à peu, la silhouette de l'île de beauté se dessine à l'horizon. Nous distinguons ensuite la citadelle de Calvi droit devant nous. La manœuvre est cette fois très délicate, le navire doit effectuer un demi tour dans un espace réduit. Le chef des pilotes de Haute-Corse, Stéphane Sarti (surnommé à bord "Monsieur le Président"), conseille avec attention le Commandant pour lui indiquer la démarche à suivre. |
Appareillage, direction la Corse !
Le bateau est, avec près de 900 passagers, bien chargé pour un départ matinal. Les passagers français, allemands, polonais, autrichiens, slovaques et autres, se pressent sur les nombreux ponts extérieurs du ferry (la quantité de ponts extérieurs est un point positif des bateaux les moins jeunes).
Un peu de navigation, comme il y a 40 ans
Avec près de 3 000 000 de kilomètres au compteur, ce bulbe a dû connaitre bien des eaux et subir bien des tempêtes...
Puisqu'il s'agit d'une traversée de jour et grâce à l'amabilité de l'équipage, j'ai pu profiter pleinement des espaces du navire cachés au public, tels que la plage de manœuvre à la proue, où se trouve la cloche sur laquelle il est gravé "Gotland, 1973".
Puisqu'il s'agit d'une traversée de jour et grâce à l'amabilité de l'équipage, j'ai pu profiter pleinement des espaces du navire cachés au public, tels que la plage de manœuvre à la proue, où se trouve la cloche sur laquelle il est gravé "Gotland, 1973".
En approche de Calvi, embarquement du pilote
À l'arrivée dans le golfe de Calvi, nous passons à côté de la pointe de la Revelatta, sur laquelle trône le Phare du Golfe depuis le XIXème siècle pour guider les navires la nuit, de Girolata (au sud) jusqu'au désert des Agriattes (au nord). Un base de recherche Belge est installée dans ce coin de paradis protégé.
Arrivée au port extraordinaire de Calvi
Le port commercial de Calvi est extraordinaire : les ferries accoste carrément contre la citadelle, face aux grands massifs de Corse, parmi lequel figure le Monte Cinto et ses neiges éternelles, qui culmine à plus de 2700 mètres... Surprenant compte tenu de la température caniculaire à basse altitude !
Enfin, j'embarque sur la pilotine pour photographier le départ du navire.
|
L'âge du Corsica Victoria n'est absolument pas un handicap pour ce navire,
au contraire, il est bien plus plaisant à mon goût de traverser à bord de ce vieux ferry plutôt qu'à bord d'un Mega Express. Ce bateau a une âme et un réel charme. Merci à Roland Ferrari pour m'avoir permis d'embarquer pour ce reportage ; Merci tout particulièrement au Primo Ufficiale G. Campoccio ; Merci à l'équipage pour leur bonne humeur et leur sympathie. |
La vidéo du voyage Nice-Calvi :
Pour ne rater aucune mise à jour du site, cliquez sur "j'aime" ☞ |
|