23 et 24 octobre 2013, Bastia-Savone-Bastia
à bord du Sardinia Regina
Une fois entré dans la zone portuaire après le traditionnel contrôle des services de sécurité du port de Bastia, les premiers passagers et moi-même rejoignons avec la navette le Sardinia Regina, qui nous attend bouche bée au 9e poste, tout au bout de la digue, nez-à-nez avec le Piana (détail amusant, car il est le navire le plus récemment mis en service sur la Corse alors que le nôtre a touché l'eau en 1972, soit près de 40 ans avant lui!). On pouvait ressentir une légère houle malgré les amarres, il faut dire que le Regina était particulièrement léger, n'étant même pas rempli au 10e de sa capacité.
Le navire, avec aux manettes le Commandant italien F. Bocenti, assisté par le pilote JP. Lebleu, décolle d'abord "ses fesses" du quai avant de culer vers la citadelle pour finalement faire marche avant et ajuster son cap, direction Savone, le port le plus à l'ouest de l'Italie. |
L'équipage se prépare au départ
On lui ferme le bec, et on s'en va
Pavillon à l'abris, cap sur Savone
Vous l'avez remarqué sur les dernières images, il fait vraiment un temps pourri.
Entre deux averses, nous entrons dans la mer de Ligure puis un vent du sud se lève et emporte avec lui des vagues non négligeables qui nous poussent vers notre destination. L'horizon est brumeux, ce n'est donc pas le jour idéal pour observer les dauphins et les navires qui croisent notre route... Cependant les rares éclaircies qui transpercent les nuages sculptés par le vent offrent un joli panorama, avec parfois une luminosité carrément jaune, aux quelques passagers qui se sont aventurés sur les ponts extérieurs. Heureusement, les officiers ont pensé à mettre des gousses d'ail dans la passerelle pour nous éviter des malheurs... Ça vaut bien le coup malgré l'odeur, non ? |
Drôle de temps
On se rapproche de la côte, c'est en tout cas ce qu'indique le radar, machine sans laquelle on l'aurai probablement aperçue une fois échoué seulement, tant la visibilité est mauvaise.
Un grand pétrolier se trouve droit devant nous, exactement entre Savone et le Regina, mais impossible là aussi de l'apercevoir à moins de 2 miles nautiques. Il dégage le passage à temps pour nous laisser accoster à ce qui est en fait le parking des bateaux jaunes, puisque les terminaux appartiennent à la Forship, liée à Lozali et à l'armateur du Sardinia Regina, Tourship, et donc à ce que l'on appelle Corsica Ferries (je vous passe les détails...). Nous passons devant la brochette Mega Express 3 - Corsica Marina - Sardinia Vera - Corsica Express 2 et 3, et allons enfin toucher l'Italie pour un peu moins de deux heures. |
L'approche...
... et l'accostage
Nous quittons Savone sous une pluie phénoménale, et un orage se forme à l'horizon. On ajuste donc la trajectoire du navire pour que la traversée soit le plus agréable possible.
Le Sardinia Regina passera en fait exactement entre les zones les plus perturbées : les éclairs ne cessent d'éclater autour de nous, mais jamais devant ! Les plus violents éclairent la passerelle dans toute sa largeur. La mer est plutôt calme, j'arrive à m'endormir sans problème (origines corses obligent, vous me direz?). Les cloisons entre les cabines sont fines, mais elles sont extrêmement silencieuses : pas le moindre bruit de moteur ou quoique ce soit d'autre, juste le son étouffé des pleurs du bébé des voisins. |
Départ pour Bastia
Pas facile, les pauses longues, avec un bateau qui vibre et qui roule ! Mes amis photographes m'excuseront ;)
Dans la nuit nous croisons plusieurs autres navires, comme le paquebot Sovereign ou le ferry Sharden de la Tirrenia qui relie Gênes à la Sardaigne, tout aussi embêté par l'orage.
Tôt le matin, Pascal Paoli de la SNCM nous double à vive allure pour arriver à Bastia, où Méditerranée trône déjà. Le Mega Express Four n'est pas loin derrière nous quand nous nous amarrons au premier poste du port, encore une fois en rampe avant. À l'arrivée, le ciel est dégagé, la mer est plate... Comme s'il ne s'était rien passé ! Les passagers déjeunent et débarquent sans se presser alors que le soleil se lève. |
Débarquer comme il y a 40 ans... Quelle impression étrange !
Merci à tout l'équipage du navire pour leur accueil, de la cafétéria jusqu'à la passerelle en passant par les cabines,
ainsi qu'à M. Ferrari pour avoir délivré les autorisations de photographier le navire.
ainsi qu'à M. Ferrari pour avoir délivré les autorisations de photographier le navire.
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