9, 10 et 11 novembre 2013, Porto-Vecchio - Marseille - Bastia
à bord de Paglia Orba
Arrivé à Porto-Vecchio, j'ai le temps de prendre quelques clichés de Paglia Orba, qui attend sagement les passagers du soir pour repartir à Marseille, d'où il est venu le matin-même. Il fait beau mais un vent d'est souffle assez fort, ce qui ne nous empêche pas de nous promener en tenue d'été : la température atteignait quand même les 25°C !
Une fois le soir venu et l'heure d'embarquer, le soleil se couche et j'accède à la passerelle pour le départ du navire. Le passage dans le chenal, entre les îles Lavezzi et leurs récifs, ainsi que dans les bouches de Bonifacio demande beaucoup de concentration, d'autant plus que le vent commence à soulever quelques vagues que l'on ressentira jusqu'au milieu de la nuit.
Ce soir l'équipe de France de rugby joue contre les All Blacks, la tension est palpable devant les écrans de TV du bar, les supporters mettent de l'animation dans le navire !

Un petit tour du côté du port

En route pour Marseille

Nous arrivons à Marseille au lever du soleil, la luminosité était superbe lorsque le soleil parvint à percer un nuage pour éclairer le château d'If, exactement au moment où nous passons entre ce dernier et Les Îles. La température quant à elle a perdu au moins une quinzaine de degrés...
Une petite poignée de passagers, corses pour la plupart étant donné la période, ont bravés le climat continental pour aller assister à ce beau spectacle sur les pont extérieurs.
Nous longeons la digue du large et passons devant, entre autres, le gigantesque MSC Splendida, l'Excelsior, le Girolata et notre quasi-jumeau Kalliste, suivis de près par un paquebot portugais.
Il n'y avait pratiquement pas de vent jusqu'à ce que nous accostions à quelques mètres seulement de feu Napoléon Bonaparte, emboîtés entre le quai et le Corse.

Passage entre les îles et approche du port

Accostage du côté de l'Estaque

Le vent se lève jusqu'à atteindre son pic de force entre 11h et 13h, ce fut une véritable (mais courte) tempête : les quais sont arrosés et on ressent les embruns jusque dans la passerelle.
Les amarres se tendent et les bateaux se décollent du quai, on pense donc immédiatement au sort du pauvre Napoléon Bonaparte qui avait été projeté contre le quai d'en face, un jour de coup de vent exceptionnellement fort, ayant rompu les siennes, il y a un peu plus d'un an.
Je profite d'une accalmie pour faire un rapide tour du port et aller jeter un oeil à Pascal Paoli que nous remplaçons justement sur sa ligne Bastia-Marseille durant son arrêt technique. Le Tanit de Tunisia Ferries (partenaire de la SNCM), plus grand de Méditerranée, est en cale sèche.
Puisque la nuit s'annonce agitée, les passagers sont informés par téléphone que le départ sera avancé pour nous donner le temps de contourner la tempête et arriver à l'heure à Bastia.

Le calme, avant la tempête

Petit tour du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM pour les intimes)

Une fois le soleil couché, nous repartons de Marseille pour Bastia. Les prévisions météorologiques sont très mauvaises, le Commandant décide donc de diriger le navire le long de la Côte d'Azur le plus rapidement possible, pour éviter les vagues (de 7 ou 8 mètres entre le continent et la Corse !) et arriver à l'heure à Bastia. Le vent dépasse parfois les 140km/h, heureusement le bateau est chargé et gîte relativement peu. La mer est blanchie par l'écume. Arrivés au niveau de Gênes (Italie), nous changeons de cap pour nous diriger vers Bastia, le navire et ses 166 mètres surf ensuite avec une agilité étonnante jusqu'à sa destination, en passant devant l'île de la Giraglia et le Cap Corse au petit jour. Le Mega Express 5, qui a choisi de ne pas contourner la tempête, est arrivé avant nous au port, qui est protégé du vent par le Cap Sagro. Nous accostons au cours d'une commémoration de l'armistice du 11 novembre sur le port...

Départ venteux, manœuvre délicate...

Paglia Orba longe le Cap Corse

Et retour au port d'attache

Merci à M. Roques de la SNCM pour sa très aimable collaboration,
Merci à tout l'équipage du navire pour leur chaleureux accueil et leur amabilité.
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