La grève SNCM bouscule le trafic de Méditerranée

La SNCM et La Méridionale sont en grève depuis maintenant une semaine. Afin que l'économie corse ne soit pas affectée, la CCI affrète deux navires italiens à la Corsica Ferries : le Sardinia Vera a été réarmé entre Toulon et Bastia, et le Mega Express Three effectue des rotations supplémentaires sur Ajaccio pour transporter un minimum de fret.
Le port de Marseille étant en partie paralysé par le mouvement, les ferries maghrébins se sont repliés sur Toulon et les passagers des compagnies immobilisées ont été redirigés sur Corsica Ferries.
Des banderoles sont visibles à proximité des ports de Marseille, Ajaccio et Bastia et des distributions de tracs ont lieu sur les axes principaux.
Seul le Jean Nicoli est à quai en Corse, à Ajaccio précisément, tous les autres étant scotchés à Marseille à l'exception de Méditerranée qui lui a été déplacé à La-Seyne-sur-Mer pour ne pas encombrer le petit port de Toulon.
Les grévistes de la SNCM empêchent le Piana d'appareiller depuis le début du mouvement comme l'indique La Méridionale sur sa page Facebook, en ajoutant que seules 2 personnes sur 8 sont en grève à la compagnie.
Comme l'indique Les Echos et l'AFP, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a annoncé mercredi la tenue d’une table ronde dans l’après-midi sur la grève en cours à la SNCM, ajoutant qu’il souhaitait que celle-ci soit conclusive. « Le moment est venu que chacun prenne ses responsabilités », a ajouté Frédéric Cuvillier, qui s’exprimait devant les médias à la sortie du Conseil des ministres. Selon un des représentants de l’intersyndicale, le délégué CFE-CGC Maurice Perrin, la réunion aura lieu à 18 heures au ministère des Transports. « Il s’agit de la reprise du dialogue avec les salariés en mouvement et avec les représentants des actionnaires-salariés qui étaient exclus des discussions depuis la fin de l’année », a-t-il dit. D’après lui, au menu de la réunion figurera la question du décret sur le pavillon français et l’ensemble du dossier SNCM (plan de sauvetage, financement des navires, calendrier...).
Sept ans après sa privatisation partielle, de nombreuses incertitudes pèsent sur la SNCM. En proie à des difficultés de trésorerie et sous le coup d’une double condamnation de Bruxelles à rembourser 440 millions d’euros d’aides jugées illégales, la compagnie de ferries n’est effectivement, en l’état, pas viable. Les syndicats et la direction ont bien signé en juin un accord, approuvé par les actionnaires, visant à redresser les comptes de l’entreprise moyennant des départs volontaires et des concessions des salariés. Mais, ce plan est conditionné au renouvellement de la flotte avec quatre bateaux neufs, or ces derniers ne sont pas financés. Aucun investisseur sensé ne s’y risquera sans la garantie de l’Etat, laquelle passerait immanquablement pour une aide publique. Et ce, alors même que Paris s’est lancé dans une bataille juridique avec Bruxelles. Dès lors, l’hypothèse d’un dépôt de bilan étant finalement écartée, ne restera peut-être un jour pour sauver ce qui peut l’être que la solution de démanteler la compagnie.
Une pétition pour imposer le pavillon français aux navires italiens de Corsica Ferries a été lancée.
Le port de Marseille étant en partie paralysé par le mouvement, les ferries maghrébins se sont repliés sur Toulon et les passagers des compagnies immobilisées ont été redirigés sur Corsica Ferries.
Des banderoles sont visibles à proximité des ports de Marseille, Ajaccio et Bastia et des distributions de tracs ont lieu sur les axes principaux.
Seul le Jean Nicoli est à quai en Corse, à Ajaccio précisément, tous les autres étant scotchés à Marseille à l'exception de Méditerranée qui lui a été déplacé à La-Seyne-sur-Mer pour ne pas encombrer le petit port de Toulon.
Les grévistes de la SNCM empêchent le Piana d'appareiller depuis le début du mouvement comme l'indique La Méridionale sur sa page Facebook, en ajoutant que seules 2 personnes sur 8 sont en grève à la compagnie.
Comme l'indique Les Echos et l'AFP, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a annoncé mercredi la tenue d’une table ronde dans l’après-midi sur la grève en cours à la SNCM, ajoutant qu’il souhaitait que celle-ci soit conclusive. « Le moment est venu que chacun prenne ses responsabilités », a ajouté Frédéric Cuvillier, qui s’exprimait devant les médias à la sortie du Conseil des ministres. Selon un des représentants de l’intersyndicale, le délégué CFE-CGC Maurice Perrin, la réunion aura lieu à 18 heures au ministère des Transports. « Il s’agit de la reprise du dialogue avec les salariés en mouvement et avec les représentants des actionnaires-salariés qui étaient exclus des discussions depuis la fin de l’année », a-t-il dit. D’après lui, au menu de la réunion figurera la question du décret sur le pavillon français et l’ensemble du dossier SNCM (plan de sauvetage, financement des navires, calendrier...).
Sept ans après sa privatisation partielle, de nombreuses incertitudes pèsent sur la SNCM. En proie à des difficultés de trésorerie et sous le coup d’une double condamnation de Bruxelles à rembourser 440 millions d’euros d’aides jugées illégales, la compagnie de ferries n’est effectivement, en l’état, pas viable. Les syndicats et la direction ont bien signé en juin un accord, approuvé par les actionnaires, visant à redresser les comptes de l’entreprise moyennant des départs volontaires et des concessions des salariés. Mais, ce plan est conditionné au renouvellement de la flotte avec quatre bateaux neufs, or ces derniers ne sont pas financés. Aucun investisseur sensé ne s’y risquera sans la garantie de l’Etat, laquelle passerait immanquablement pour une aide publique. Et ce, alors même que Paris s’est lancé dans une bataille juridique avec Bruxelles. Dès lors, l’hypothèse d’un dépôt de bilan étant finalement écartée, ne restera peut-être un jour pour sauver ce qui peut l’être que la solution de démanteler la compagnie.
Une pétition pour imposer le pavillon français aux navires italiens de Corsica Ferries a été lancée.
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